Le cancer du col de l’utérus est une maladie due à la prolifération de cellules anormales qui se multiplient de manière excessive. Comme son nom l’indique, il s’agit d’une affection qui ne touche que les femmes. En France, on estime que huit femmes sur dix environ sont exposées à cette maladie au cours de leur vie, bien que 3000 nouveaux cas sont enregistrés chaque année.
C’est la raison pour laquelle il est primordial de se faire dépister régulièrement, afin de s’assurer de ne pas être affecté par ce cancer. Un diagnostic précoce augmente évidemment les chances de survie pour les personnes atteintes.
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Le cancer du col de l’utérus en chiffres
On estime qu’en France, le cancer du col de l’utérus touche en moyenne 3000 femmes chaque année. Cette affection est d’ailleurs la cause d’un peu plus de 1000 décès, même s’il s’agit d’un cancer dont près de 64 % des patientes survivent. En effet, plus de 13 000 femmes diagnostiquées lors des cinq dernières années vivent encore avec ce cancer, sans pour autant que leur vie ne soit en danger.
D’ailleurs, il est important de faire un dépistage régulier afin de prévenir cette maladie, voire opter pour la vaccination. Entre 2015 et 2017, 59 % des femmes entre 25 et 65 ans se sont justement fait dépister, afin de pouvoir éviter ce type de diagnostic. Comme tout cancer, celui du col de l’utérus présente des risques moins importants pour la santé s’il est pris en charge très tôt.
Quelles sont les causes ?
Chaque année, de nouvelles études sont faites autour des cancers les plus courants, dans un objectif d’avoir une meilleure connaissance de ces affections. Si le cancer du col de l’utérus est souvent relié au virus du papillome humain, on peut désormais l’associer à d’autres causes. En effet, les spécialistes expliquent que certaines infections du col pourraient également favoriser le développement de cellules cancéreuses.
On pense notamment au chlamydia, au gonocoque, au virus de l’immunodéficience humaine ou encore au virus herpès simplex 2. Heureusement, ces affections peuvent être prévenues grâce à l’usage de préservatifs. Mais elles peuvent aussi être soignées à temps grâce à des traitements efficaces comme l’Azithromycine sans prescription.
Si d’autres infections peuvent augmenter les chances de développement du cancer, le papillomavirus est évidemment la principale cause. Dans près de 99 % des cas, les cellules cancéreuses se multiplient grâce à une infection persistante à ce virus ou au HPV. En plus, ce virus se propage par contact sexuel, sans nécessiter de pénétration. Il peut donc être transmis d’une personne à l’autre dès les premiers attouchements, même si le préservatif est utilisé lors de l’acte.
Toutefois, les experts précisent qu’avoir plusieurs partenaires sexuels n’influence en rien le développement du papillomavirus. Celui-ci pourrait, en fait, être prévenu d’une autre manière par les individus.
Peut-on prévenir le cancer du col de l’utérus ?
Le cancer du col de l’utérus étant provoqué par un virus, la meilleure prévention possible est la vaccination. En France, il existe trois formes de vaccins pour les femmes comme pour les hommes : Gardasil, Cervarix et Gardasil 9. Les jeunes femmes peuvent se faire vacciner entre 11 et 14 ans et jusqu’à 19 ans en rattrapage. De leur côté, les hommes sont en mesure de se faire vacciner jusqu’à l’âge de 26 ans.
En effet, le papillomavirus est l’une des causes d’autres cancers et infections importantes chez la gent masculine. Malheureusement, les médecins ne répertorient que 15 % des adolescents vaccinés en France contre le papillomavirus. De la même manière, seuls 59 % des femmes entre 25 et 65 ans se font dépister tous les trois ans en moyenne.
Quels sont les symptômes du cancer du col de l’utérus ?
Il n’existe pas de symptômes spécifiques pour le cancer du col de l’utérus. En effet, cette affection ne se manifeste qu’assez tard, lorsque les premières lésions cancéreuses apparaissent. Dès lors, de petits saignements peuvent être remarqués entre les menstruations ou lors des rapports sexuels. Certaines femmes connaissent même des saignements après la ménopause.
De la même manière, il est possible de constater des pertes vaginales anormales ou excessives. Celles-ci seront dues à un déséquilibre de la flore vaginale, causé par la présence de cellules cancéreuses. Ainsi, les spécialistes recommandent de consulter un médecin en urgence dès les premiers signes de pertes vaginales anormales ou de saignements. En effet, c’est le seul moyen pour établir un diagnostic rapide et commencer à envisager un traitement pour ces tumeurs.
Comment obtenir un diagnostic ?
Il est possible de diagnostiquer un cancer du col de l’utérus grâce à un examen de frottis cervico-utérin. À l’aide d’une petite brosse, le médecin va alors prélever les cellules superficielles au niveau du col, afin de détecter si elles sont cancéreuses ou non. D’ailleurs, il est important de faire cet examen même si l’on a été vacciné, car certains virus du papillome humain ou HPV peuvent être contractés malgré la vaccination.
La Haute Autorité de Santé (HAS) en France recommande justement de faire ce type de dépistage tous les trois ans environ, dès l’âge de 25 ans, et ce jusqu’à 65 ans. Tout comme les examens du cancer du sein ou colorectal, celui-ci est d’ailleurs entièrement remboursé par l’Assurance Maladie. L’objectif de la HAS est effectivement de sensibiliser de plus en plus de personnes sur les risques de ce cancer et la nécessité de se faire dépister régulièrement.
Toutefois, si le col de l’utérus présente des anomalies, l’examen ne se fera pas par le biais d’un frottis. Dans ce cas, les médecins préfèreront réaliser directement une biopsie afin de détecter les éventuelles cellules cancéreuses. Cet examen spécifique pourra alors se faire par conisation, en retirant une petite partie du col dans le but de réaliser un contrôle plus approfondi. Mais la biopsie pourra également être réalisée grâce à l’imagerie par résonance magnétique (IRM). Ainsi, le spécialiste sera en mesure d’observer l’étendue des liaisons cancéreuses à l’intérieur du col.
Ces deux types d’examens sont évidemment nécessaires pour déterminer un cancer, mais aussi pour vérifier si le col de l’utérus ne présente pas d’autres anomalies.
Existe-t-il un traitement ?
Si le cancer du col de l’utérus n’est pas développé, le médecin ne recommandera pas nécessairement de traitements. En effet, les plus petites liaisons seront généralement surveillées ou détruites par laser ou cryothérapie. Elles ne présentent effectivement pas de grands risques pour la patiente et peuvent régresser d’elles-mêmes.
Néanmoins, si la tumeur mesure moins de 4 cm, mais s’avère plus importante, le spécialiste optera pour un traitement chirurgical. Selon l’état de santé de la personne, il favorisera une conisation en enlevant une partie du col ou une ablation totale, soit une hystérectomie.
Dans le cas d’une cellule mesurant plus de 4 cm, mais se localisant uniquement dans le col, il faudra privilégier un traitement par radio-chimiothérapie concomitante. Une fois les tumeurs éliminées, il sera évidemment obligatoire de faire un examen tous les quatre mois pendant trois ans afin de surveiller qu’elles ne réapparaissent pas.