Vous avez peut-être déjà entendu parler de la NASH, ou maladie des soda, que ce soit sur les réseaux sociaux ou dans les journaux, notamment grâce à l’interview de Pierre Ménès qui explique son combat contre cette inflammation encore trop peu connue du grand public. Cet article est fait pour vous éclairer sur cette maladie, ses conséquences et, surtout, sur ses origines.
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Qu’est-ce que la NASH ?
La NASH, acronyme pour « Non Alchoholic Steato Hepatitis », est une maladie du foie qui concernerait, selon l’INSERM, près d’un français sur cinq. Il s’agit plus précisément d’une inflammation du foie, semblable à une hépatite alcoolique qui est associée à l’obésité ainsi qu’au diabète, et est causée par une accumulation importante de graisse et de sucre dans le foie.
Cette maladie était inconnue du grand public, ou du moins très peu connue, jusqu’à ce que Pierre Ménès révèle, en 2017, en être atteint. Néanmoins, à l’heure actuelle, l’information sur cette maladie auprès de la majorité est encore trop faible, et des millions de Français seraient en voie de contracter la NASH à cause d’une mauvaise alimentation.
Quels sont les symptômes de la maladie ?
La NASH n’a pas vraiment de symptômes distinctifs à proprement parler, et ceux qui la définissent ressemblent très fortement à d’autres inflammations du foie, tels que :
- Augmentation du volume du foie
- GGT et transaminases élevées dans les analyses sanguines
- Inflammation générale du foie
- Fatigue importante
- Perte d’appétit progressive
Pourquoi s’appelle-t-elle la maladie des sodas ?
La NASH est souvent appelée maladie des sodas, car ceux-ci, remplis de sucres et d’ingrédients relativement nocifs pour le foie, pourraient être en très grande partie responsables de la maladie. Néanmoins, ce n’est pas la seule cause, bien sûr.
La NASH est parfois appelée « maladie de la malbouffe » et ce n’est pas pour rien non plus. Le mode de vie sédentaire adopté par la plupart d’entre nous aujourd’hui, allié à une augmentation de la consommation de produits gras, préparés, ou contenant du sucre, est ce qui a mené à une explosion des cas d’obésité, mais aussi l’apparition et l’augmentation du nombre de cas de NASH au cours des 20 dernières années, moment où les premiers cas furent repérés. Cependant, cela n’a pas interpeller les médecins comme il aurait été nécessaire pour éviter la situation actuelle.
À qui la faute ?
On ne peut pas vraiment pointer un seul responsable. Les industries, dans un premier temps, sont en partie responsables de cette maladie à cause de leurs produits contenant parfois trop de sucre ajouté ou de graisses (et ce même dans les produits « light »).
Bien sûr, ces entreprises ne forcent pas non plus les consommateurs à l’achat, et la responsabilité du grand public est donc indéniable. Néanmoins, le manque d’informations sur la diététique et cette maladie, que ce soit dans les écoles ou autres, a aussi eu un impact sur le développement de cette inflammation et l’état actuel des choses.
Quelles sont les conséquences de cette maladie ?
La maladie des sodas ne doit pas être prise à la légère ! Si à ses débuts la NASH peut causer une légère stéatose, la maladie peut aussi provoquer, à terme, une cirrhose du foie, des lésions de l’organe et même un cancer si la NASH n’est pas prise en charge et qu’un régime adapté n’est pas mis en place.
Sachez que de nombreux patients atteints de cette maladie sont actuellement sur une liste d’attente afin d’obtenir une greffe de foie. Par ailleurs, rappelons rapidement que le foie est un organe tout aussi important que le cœur, et qu’il faut donc y faire attention.
Comment éviter cette maladie ?
Pas de secret, pour éviter une maladie liée à l’accumulation de sucre et de graisse dans le foie, il faut limiter ces derniers. Pour cela, revoyez votre alimentation, suivez un régime sans sucre et faites du sport de manière régulière, cela vous aidera déjà bien plus que vous ne le pensez, mais surtout, diminuez les sodas, ou mieux, arrêtez-les. Sachez qu’un seul soda par jour serait, à terme, en mesure de provoquer un cancer du foie.
Comment diagnostiquer la NASH ?
La seule façon de diagnostiquer la NASH à 100 % est d’effectuer une biopsie du foie afin de trouver l’origine de l’inflammation de l’organe. Néanmoins, un bilan hépatique anormale lors d’une prise de sang ou l’apparition d’un foie gras sur une échographie peut alerter votre médecin traitant.
Il y a-t-il des traitements ?
À l’heure actuelle, non, les traitements sont toujours en phase laboratoire, mais certaines avancées ont été faites et il serait possible qu’un traitement partiel soit mis sur le marché d’ici fin 2020.
Actuellement, la seule chose faisable est d’éviter la progression de la maladie en adoptant une alimentation saine et équilibrée, un régime hypocalorique, ainsi qu’une activité physique régulière.
Source :
https://presse.inserm.fr/la-sante-de-200-000-volontaires-suivie-par-linserm/34933/