Il existe différents types de cancers aujourd’hui. Certains sont très répandus et se reconnaissent vite, mais d’autres sont peu connus et ne se diagnostiquent pas facilement. Avez-vous déjà entendu parler du cancer colorectal ? Qu’est-ce que c’est et que pouvons-nous en dire ? Découvrez les réponses à ces questions ici.
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Le cancer colorectal : de quoi s’agit-il ?
Le cancer colorectal est ce type de cancer que l’on connaît aussi sous le nom de cancer du côlon ou également cancer du gros intestin. Il s’agit de l’une des maladies qui affectent la paroi interne du côlon, une pathologie qui se développe dans deux types de cellules différentes : soit dans les cellules situées au niveau du côlon, soit dans les cellules qui se situent niveau du rectum.
En réalité, elle évolue d’abord sous forme de polype avant de déboucher sur un cancer. Une cellule initiale est affectée, se transforme puis commence à se multiplier de manière anarchique jusqu’à former finalement une masse appelée tumeur maligne. Lorsque le mal est encore sous sa première forme (celle de polype), il est plus facile et plus aisé de le traiter et d’éviter ainsi sa propagation. Cela permet d’obtenir un résultat positif et d’augmenter les chances de survie.
Par ailleurs, cette maladie provoque généralement des saignements qui ne sont pas malheureusement pas visibles à l’œil nu : pour cela, l’importance du dépistage du cancer colorectal dans un centre spécialisé en gastro-entérologie ou dans un hôpital n’est plus à prouver. En effet, c’est uniquement au cours des examens qu’il est possible de détecter sa présence. La recherche et le retrait d’un polype se font par un médecin spécialiste au cours d’une endoscopie. Ce terme regroupe une série d’examens (colonoscopie ou rectoscopie) nécessaire pour diagnostiquer et traiter le mal.
Aujourd’hui, le cancer du côlon est classé chez l’homme comme étant le 3e cancer le plus fréquent après ceux de la prostate et du poumon. Chez la femme, c’est le 2e cancer le plus répandu après celui du sein.
Quelles sont les causes du cancer colorectal ?
Plusieurs causes ou facteurs de risque peuvent entraîner un cancer colorectal. En premier, l’âge augmente considérablement le risque de développer un cancer du gros intestin. Pour preuve, plusieurs études réalisées afin d’évaluer le phénomène ont démontré que la plupart des personnes atteintes tant du côté des femmes que des hommes ont entre 50 et 74 ans.
D’un autre côté, certains antécédents personnels et familiaux peuvent être à l’origine de la maladie. Le risque de développer cette affection est notamment accentué chez les individus atteints d’une maladie inflammatoire comme la rectocolite hémorragique ou la maladie de Crohn. C’est de même pour ceux qui sont touchés aussi par des maladies génétiques telles que le syndrome de Lynch ou la polypose adénomateuse familiale qui se caractérise par la présence de plusieurs polypes dans le corps. En effet, chez certains, une altération génétique (ou variation génétique) héritée d’un parent peut jouer un rôle dans la survenue d’un cancer. Il s’agit d’une prédisposition génétique naturelle.
En dehors de ces facteurs, certaines habitudes de vie peuvent aussi entraîner le cancer du côlon. Nous pouvons évoquer entre autres :
- la consommation trop importante de viandes rouges,
- l’excès d’alcool,
- la consommation du tabac,
- l’absence d’activité physique,
- une alimentation excessivement riche en graisses animales.
L’ensemble de ces éléments sont des causes évidentes et fréquentes de ce type de cancer.
Les symptômes du cancer colorectal
Le cancer du côlon passe généralement inaperçu lorsqu’il est encore à l’étape embryonnaire ou à ses débuts. À ce stade, il est possible qu’aucun signe ou symptôme ne se manifeste, ou en tout cas les premiers signes constatés ressemblent énormément à ceux d’autres maladies. Le caractère trompeur des symptômes de ce cancer explique notamment le fait qu’il soit cité comme la deuxième cause de mortalité dans le monde.
Comme signes avant-coureurs, nous pouvons mentionner :
- les troubles intestinaux dus à un changement dans le transit intestinal. Ceci se caractérise par une diarrhée et des constipations sur plusieurs semaines, une fausse envie d’aller à la selle, des selles plus étroites que d’habitude,
- la présence du sang dans les selles. À défaut d’être provoqué par une hémorroïde, le sang rouge vif dans les selles peut être le signe de la présence d’un cancer colorectal,
- les palpitations fréquentes. Lorsque le patient souffre de diarrhée et perd trop de sang, cela provoque l’anémie et la déshydratation, des phénomènes qui l’exposent à des palpitations.
Cette liste n’est pas exhaustive, mais elle regroupe les manifestations les plus évidentes de cette maladie.
Le dépistage du cancer du côlon : quand le faire ?
Le dépistage du cancer colorectal est un test qui permet de diagnostiquer la maladie et d’évaluer autant que faire se peut le stade de son évolution. Il vise spécifiquement à repérer au plus tôt les polypes, bien avant que ceux-ci ne débouchent sur un cancer. Deux méthodes principales peuvent être utilisées pour le réaliser. La première, jugée plus précise, est le test immunologique. La seconde est la colonoscopie (ou coloscopie).
Le test immunologique consiste en un seul prélèvement des selles. Pour ce dépistage, un kit est remis au patient suivi d’un mode d’emploi bien illustré et détaillé. Cette pratique est reconnue pour son efficacité et les bons résultats qu’elle apporte. Les tests immunologiques permettent généralement de détecter 2 à 2,5 fois plus de cancers et environ 3 à 4 fois plus d’adénomes avancés. Pour cela, ils sont beaucoup plus appréciés que les tests Hemoccult II et sont recommandés par de nombreuses instances sanitaires.
À la différence du test immunologique, la colonoscopie se réalise sous anesthésie générale légère et elle est pratiquée par un gastroentérologue. C’est surtout un examen de référence qui permet de regarder l’intérieur de l’intestin. Au cours d’une colonoscopie, il est également possible de repérer et de retirer les polypes bien avant qu’ils n’aboutissent à un cancer du côlon.
En dehors de ces deux principales méthodes de dépistage, il existe bien d’autres examens qui permettent de diagnostiquer cette maladie. Pour connaître votre situation vis-à-vis du cancer du côlon, il est conseillé de se rendre dans un centre de gastro-entérologie spécialisé qui s’occupe du dépistage, du diagnostic et des soins des cancers colorectaux.
Quels sont les traitements possibles pour un cancer colorectal ?
Plusieurs types de traitements peuvent être employés pour traiter le cancer du gros intestin. Cependant, dans le lot, la chirurgie et les traitements médicamenteux sont les deux principales options. Ces deux solutions sont soit utilisées seules ou bien associées l’une à l’autre.
Le traitement par chirurgie fait appel à une stomie temporaire. Le chirurgien réalise cette intervention pour dériver le flux des selles, afin de ne pas déranger la cicatrisation interne.
En ce qui concerne les traitements médicamenteux, ils regroupent la chimiothérapie conventionnelle et/ou la thérapie ciblée. Ces ressources n’interviennent pas de manière systématique et la façon de procéder dépend de la localisation et du stade de la maladie. Mais plus précisément, les médicaments servent à détruire l’ensemble des cellules cancéreuses, indépendamment de leur position dans le corps et la chimiothérapie conventionnelle empêche la division cellulaire.