Il y a certains types de cancer dits masculins dont on ne parle peut-être pas assez. Novembre arrivant à grands pas, j’ai décidé de faire un petit tour d’horizon sur le cancer des testicules.
Quel rapport me direz-vous ?
Eh bien qui dit novembre dit Movembre, un mouvement qui, à la base, est censé faire de la prévention pour les types de cancer masculins. Parmi ceux-là on trouve le cancer de la prostate et le cancer des testicules.
Sachez que le cancer des « bourses » est le plus fréquent chez les hommes âgés de 15 à 35 ans, eh oui, cela démarre tôt ! Néanmoins, il est assez rare avec 2200 cas environ chaque année en France. A priori peu de raison donc d’en arriver à écrire une carte de remerciement de décès en ligne sur http://remerciementdeces.fr.
Mais ce n’est pas une raison pour ne pas y être attentif, d’autant qu’il augmente constamment et peut être guéri à 90% du temps s’il est pris à temps. D’autre part, le fait d’avoir eu un cancer des testicules augmente le risque de développer un cancer de la prostate, alors que l’inverse n’est pas vrai !
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Qu’est-ce que le cancer des testicules ?
C’est un cancer qui se développe généralement à partir des cellules qui produisent les spermatozoïdes : les cellules germinales (oui, comme le film). La mauvaise nouvelle, c’est que le traitement consiste à faire une ablation du testicule atteint…si vous tenez à votre précieuse, autant faire un peu de prévention.
Pour ceux qui se sentiraient un peu démunis, sachez qu’il est possible de faire un peu de chirurgie et de se faire greffer une prothèse en silicone, purement esthétique.
Côté « pratique », il faut savoir que le cancer des testicules ne rend pas obligatoirement stérile.
Causes et facteurs de risques du cancer des testicules
Le risque le plus élevé de cancer des testicules est associé aux testicules non descendus. Tout homme né avec un testicule non descendu présente un risque de cancer des testicules quatre à huit fois plus élevé.
Parmi les autres causes, on peut citer l’âge, un mode de vie à risque (tabagisme par exemple) ou encore l’obésité.
Mythes et idées reçues

Lance Amstrong, célèbre cycliste du Tour de France, ayant lancé malgré lui la corrélation vélo/cancer des bourses…
Quand Lance Armstong a eu son diagnostic de cancer des testicules en 1996, l’idée s’est répandue que de passer de longues heures sur un vélo pouvait être une grande cause de cancer testiculaire, c’est FAUX !
Des années de recherche n’ont pas encore révélé de lien entre ces activités ou toute autre activité physique intense et le risque de cancer des testicules.
Malgré les croyances communes, vous ne pouvez pas attraper le cancer des testicules à la suite de :
- Lésion testiculaire
- Vasectomie
- Port répété de votre téléphone dans la poche
Du moins, la science ne confirme en rien ces mythes.
Quels sont les symptômes fréquents du cancer des testicules ?
Le signe le plus fréquent de cancer testiculaire est la présence d’une bosse dans l’une des deux bourses.
Certaines tumeurs peuvent être de la taille d’un pois et d’autres aussi grosse qu’une bille, au toucher, elles sont plutôt dures.
Voici une liste d’autres symptômes courants :
- une sensation de « lourdeur » ou une douleur aiguë dans le scrotum (voir le bas ventre)
- le gonflement d’un testicule, mais pas de l’autre.
Notez toutefois que la présence d’une masse testiculaire n’indique pas nécessairement un cancer, cela peut être un kyste ou autre chose. Cela dit, il ne faut jamais ignorer une anomalie testiculaire.
Moins souvent, le cancer du testicule peut ne présenter aucun symptôme et ne sera diagnostiqué qu’au cours d’un examen médical, pas forcément en rapport, comme un test de fertilité ou un examen médical de routine.
Comment se passe le diagnostic du cancer des testicules ?
Pour commencer son diagnostic, le médecin utilisera généralement l’échographie en plus d’une série de tests sanguins pour détecter les marqueurs tumoraux compatibles avec le cancer.
L’échographie est particulièrement importante, car elle permet de différencier une tumeur bénigne d’une tumeur maligne du testicule.
Si les tests se révèlent positifs, le médecin peut procéder à l’étape suivante du diagnostic appelée orchidectomie inguinale radicale, un mot barbare pour désigner une opération qui parait l’être tout autant…
Il s’agit d’une intervention chirurgicale au cours de laquelle le testicule et la tumeur sont enlevés de façon permanente. Celle-ci n’est pratiquée que si tous les diagnostics sont fortement positifs.
Les tissus peuvent ensuite être analysés pour laisser place à la dernière étape qui est de déterminer le stade du cancer des testicules et l’étendue des métastases (pour vérifier s’il y a signe de cancer dans les poumons ou d’autres organes).
S’en suivra (enfin) le diagnostique final :
- Stade 1 : le cancer est confiné aux testicules
- Stade 2 : le cancer s’est propagé aux ganglions lymphatiques.
- Stade 3 : le cancer s’est métastasé.
Un peu de prévention : comment s’autopalper les joyeuses ?
Beaucoup de spécialistes préconisent de se palper régulièrement les testicules. Les Canadiens recommandent de le faire une fois par mois dès l’âge de 15 ans !
Pour réaliser une palpation autonome dans le but de constater un changement anormal, procédez comme ci suit :
- face à un miroir, observez l’aspect et la forme de vos testicules
- après un bain chaud, soupesez vos testicules en étant attentif aux sensations
- placez index et majeur derrière un testicule, le pouce est quant à lui devant. Faites rouler entre vos doigts
Si vous sentez/voyez quelque chose qui vous parait inhabituel, comme une asymétrie, une grosseur ou une sensibilité, direction le doc’ ! Notez que la douleur ne fait pas partie de la liste, car ce type de cancer est généralement indolore.
En conclusion
Aussi effrayante que puisse être l’idée de développer un jour un cancer des testicules chez les hommes, il faut garder à l’esprit qu’un tel cancer se guérit très bien avec des taux de survie à 5 ans de 99% pour les stades 1.
Néanmoins, il est important de traiter à temps, et plus tôt le cancer est diagnostiqué, meilleures sont les chances de guérison. Alors messieurs, touchez-vous les bourses régulièrement à des fins préventives.