L’arrêt cardiaque touche environ 50 000 personnes par an en France (source), et touche en majorité les hommes. Les personnes qui sont le plus à risque sont celles ayant dépassé les 68 ans, et les arrêts cardiaques se produisent le plus souvent à la maison, ou dans des lieux publics.
Néanmoins, ils peuvent toucher la population de tout âge et de toute condition physique. Si on associe principalement leurs causes à de lourdes pathologies, près de 12% des cas sont dû à des traumatismes –comme un choc toxique, une électrocution ou une noyade.
Cependant, de récentes études ont réussi à établir un lien entre les arrêts cardiaques et le cancer.
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Qu’est-ce qu’un arrêt cardiaque ?
Dans le langage courant, on associe généralement l’arrêt cardiaque (ou ACS pour arrêt cardiaque subit) aux accidents cardio-vasculaires, et aux crises cardiaques. Il est pourtant important de différencier ces trois problématiques.
L’AVC est une perte soudaine d’une ou plusieurs fonctions cérébrales, due à un problème de circulation du sang jusqu’au cerveau. La crise cardiaque, de son côté, est le blocage d’une artère provoquant un manque d’oxygène au niveau du cœur. En général, les victimes de crise cardiaque ne perdent pas connaissance mais ressentent une vive douleur au niveau de la poitrine. Et cela peut mener, dans certains cas, à un ACS.
L’arrêt cardiaque, est en réalité un dysfonctionnement au niveau du système de conduction électrique du cœur. Les premiers signes d’un arrêt cardiaque sont la tachycardie (quand le cœur bat trop vite) puis de fibrillation ventriculaire (rythme cardiaque irrégulier, voire chaotique).
Enfin, le cœur cesse complètement de battre et arrête subitement de pomper le sang. De cette manière, le cerveau cesse à son tour d’être irrigué et une perte de connaissance s’ensuit rapidement. Dans le cas d’un arrêt cardiaque, il faut donc agir le plus vite possible.
Le cancer augmente-t-il les risques d’arrêt cardiaque ?
On estime que chaque année, la France compte plus de 300 000 nouveaux cas de cancer. De plus, dans l’hexagone, près de 200 000 personnes meurent annuellement des causes d’un cancer. Il est important de savoir que le nombre de cas augmente plus rapidement chez les hommes, que chez les femmes.
Néanmoins, le cancer peut toucher des patients de tout âge et de tout genre. Aussi, le taux de mortalité dû à cette maladie diminue heureusement au fil des années. En 2020, on estime le taux de mortalité du cancer à environ 30%, soit une diminution de 2% par rapport aux années précédentes.
Malheureusement, plusieurs études (voir sources en bas d’article) ont réussi à établir un lien entre le cancer et l’arrêt cardiaque. En effet, le développement des tumeurs, due à la maladie, augmente les risques de dysfonctionnement du système de conduction électrique du cœur, mais aussi de blocage des voies sanguines.
Dans la majorité des cas, on estime d’ailleurs qu’un accident cardiaque –arrêt, crise ou AVC- survient moins d’un an après le diagnostic de cancer.
Que faire en cas d’arrêt cardiaque ?
Comme nous le disions plus haut, la majorité des arrêts cardiaques se produisent en dehors des hôpitaux. En fait, environ huit ACS sur dix ont lieu à la maison ou dans un lieu public. Aussi, l’arrêt cardiaque est l’une des plus grandes causes actuelles de décès.
Il dépasse même les taux de décès du SIDA, des cancers des poumons ou du sein, et même des accidents cardio-vasculaires.
En effet, moins de 5% des victimes survivent à un arrêt cardiaque. Les dernières statistiques comptent exactement un taux de survie d’environ 4,9%. Dans la majorité des pays, c’est donc une personne sur dix qui ne décède pas à la suite d’un arrêt cardiaque (source).
Toutefois, il a été prouvé qu’une réaction rapide à un arrêt cardiaque augmente les chances de survie de la victime. La première étape est évidemment de prévenir les secours, pour qu’ils puissent intervenir au plus vite. Ensuite, il faut absolument pratiquer un massage cardiaque pour tenter de réanimer la personne.
De nombreuses études sur le sujet ont démontré que même un massage cardiaque imparfait donne de plus de chances de survie que l’inaction. Cependant la réanimation cardiorespiratoire, aussi connue sous le nom de RCR, ne suffit pas, à elle seule, à repartir le cœur.
De ce fait, l’utilisation d’un défibrillateur donne deux fois plus de chances à la victime de survivre.
Comment se servir d’un défibrillateur ?
Il faut pratiquer la défibrillation cardiaque le plus tôt possible après un arrêt. En fait, on estime que les chances de survie de la victime diminuent d’environ dix pour cent à chaque minute qui passe entre l’arrêt cardiaque et l’utilisation du défibrillateur. Heureusement, la plupart des défibrillateurs (on peut aussi mettre le lien ici sinon) modernes sont conçus pour que n’importe qui puisse les utiliser.
S’il est toujours préconisé de suivre un cours de secourisme pour être prêt à toute éventualité, il n’est pas nécessaire pour l’utilisation d’un appareil de défibrillation.
En effet, les défibrillateurs modernes sont tous équipés d’une assistance vocale. Il suffit donc d’allumer l’appareil et de suivre les indications données pour pratiquer la défibrillation. L’appareil va d’abord procéder à une analyse rapide du rythme cardiaque, puis vous orienter vers la meilleure manière de venir en aide à la victime. Il explique en général quand et où positionner les électrodes.
Ensuite, il préviendra la personne avant tout envoi de décharge afin qu’elle puisse s’éloigner de la victime. Si le défibrillateur parvient à faire repartir le cœur de la victime, vous savez qu’une bonne partie du travail est faite. Il ne faut toutefois pas arrêter votre assistance, et vous assurer de la prise en charge de la victime par les secours. Même si son cœur repart, la victime n’est effectivement pas hors de danger. Il y a d’ailleurs très peu de chances pour qu’elle reprenne connaissance avant l’arrivée des secours.
Sources :