Le cancer du sein est celui qui touche le plus de femmes en France. Heureusement, depuis ces 15 ans, la recherche avance, le taux de mortalité diminue et le dépistage préventif permettant de guérir une éventuelle tumeur est de plus en plus fréquent.
Mais lorsque le cancer se présente, et bien que l’Assurance maladie couvre une grande partie des frais, le cancer entraîne tout de même des dépenses à la charge du malade. Il est donc nécessaire de disposer d’une bonne mutuelle.
Nous allons tout d’abord aborder le thème important du dépistage, lister les frais pris en charge par l’assurance maladie, ceux qui restent à la charge de l’assuré et enfin ce qui peut être couvert par une mutuelle et nous donnerons une liste de critères afin de bien choisir sa mutuelle santé.
Le cancer du sein et le dépistage
Le cancer du sein est le plus fréquent et c’est aussi la première cause de mortalité par cancer chez les Françaises. Mais selon de nombreux spécialistes, s’il est découvert avec suffisamment d’anticipation, dans 90 % des cas il pourrait être guéri.
C’est pour cette raison que le dépistage est primordial et que le gouvernement a mis en place depuis 2004 un programme national de dépistage appelé « Octobre rose ». Il concerne les femmes de 50 à 74 ans et leur donne la possibilité de réaliser un examen clinique ainsi qu’une mammographie, entièrement couverte par la Sécurité sociale, et ce, tous les deux ans.
Cet examen est pratiqué par un radiologue affilié et, quel que soit le résultat de la mammographie, les tests seront automatiquement envoyés chez un second radiologue pour une seconde lecture.
Cependant, même si 75 % des cas de cancer du sein se déclarent après 50 ans, les médecins et les gynécologues conseillent aux femmes d’effectuer très régulièrement et à tout âge une autopalpation (idéalement après la période des règles) afin de détecter une éventuelle grosseur ou une anomalie.
Dans le cas où une irrégularité est notée, il est important de ne pas paniquer (la majorité sont bénignes) et de prendre rendez-vous chez son gynécologue pour des examens plus approfondis.
La prise en charge par l’Assurance maladie
Le cancer du sein, comme tous les autres cancers, fait partie des affections de longue durée (ALD) qui sont qualifiées d’exonérantes, ce qui signifie que leur caractère chronique et/ou leur gravité va nécessiter un traitement relativement long et coûteux.
La patiente atteinte va donc pouvoir bénéficier d’une prise en charge des dépenses financières liées au traitement du cancer ainsi qu’aux soins à hauteur de 100 % par l’Assurance maladie, ainsi que la mutuelle.
Afin d’obtenir ces remboursements, la personne malade doit fournir à la Caisse Primaire d’Assurance Maladie à laquelle elle est affiliée un examen médical, appelé protocole de soin, qui lui est délivré par l’hôpital ou par le médecin qui a diagnostiqué le cancer. Une fois le dossier validé, la bénéficiaire va pouvoir actualiser sa carte vitale directement aux bornes de la CPAM qui sont prévues à cet effet ou bien en recevoir une nouvelle.
La participation de l’assurée
Bien que l’Assurance maladie couvre les frais de soins principaux, la personne malade et qui a plus de 18 ans doit tout de même s’affranchir de certaines dépenses. Il s’agit des frais hospitaliers, certains médicaments non remboursés et d’éventuels dépassements d’honoraires pratiqués par des professionnels ou médecins non conventionnés et les frais de confort.
Les prothèses mammaires
Dans le cas d’une mastectomie et que le sein a été retiré dans sa totalité, le médecin en charge peut prescrire une prothèse mammaire externe remboursée par l’Assurance maladie, voici les différents types :
- La prothèse externe transitoire faite en textile non adhésif,
- La prothèse externe en silicone « standard »,
- La prothèse en silicone « technique ».
Il est important de noter que des prothèses achetées sur internet ne seront en revanche pas remboursées par l’Assurance maladie.
Le remboursement de la mutuelle
Les frais qui restent à la charge de l’assurée et que nous avons cités précédemment peuvent être remboursés partiellement ou en totalité par une complémentaire santé. C’est le niveau de garantie que va choisir l’assurée lors de la souscription qui va définir ces remboursements. La personne malade aura donc le choix de souscrire une couverture de base, mais qui ne prendre par exemple pas en charge les dépassements d’honoraires ou un niveau de couverture supérieur (intermédiaire ou maximale) qui lui permettra donc de bénéficier d’une meilleure prise en charge.
Bien choisir sa mutuelle ALD
Vous l’aurez bien compris, la prise en charge de l’Assurance maladie concerne uniquement les frais médicaux correspondant aux traitements nécessaires, tout le reste est à la charge de l’assurée. C’est pourquoi il est important de bien choisir sa mutuelle affection de longue durée exonérante. Pour reconnaître une bonne mutuelle ALD, voici quelques critères de choix à prendre en compte :
- Aucun questionnaire médical n’est obligatoire à la souscription,
- Lors de l’hospitalisation, les jours passés dans une chambre particulière doivent être illimités,
- Afin de pouvoir bénéficier des garanties de la mutuelle, il ne doit pas y avoir de délais de carence,
- Il doit y avoir une possibilité de souscription en ligne et sans déplacement obligatoire de la personne malade, pas même pour signature,
- Le remboursement des frais éventuels de transport médicalisé (véhicule sanitaire léger ou ambulance).