La vitamine D fait partie des éléments essentiels dont le corps humain ne peut se passer. Elle est entre autres bénéfique pour la santé des dents et des os et participe à l’amélioration du système immunitaire.
Mais depuis quelques années, ce qui intéresse surtout les chercheurs et scientifiques, c’est le rôle que joue la vitamine du soleil dans la prévention contre le cancer. Nous vous disons tout sur cette vitamine et analysons deux des nombreuses études et analyses récemment menées à ce sujet.
Qu’est-ce que la vitamine D ?
La vitamine D n’est pas tout à fait une vitamine, mais plus exactement une prohormone liposoluble, en d’autres termes, c’est un procureur d’hormone. Il serait aussi plus correct de parler des vitamines D, car il en existe deux types qui sont bénéfiques à l’organisme : la D2, aussi appelée ergocalciférol, synthétisée de manière naturelle par les végétaux et la D3 ou cholécalciférol, synthétisée elle par le corps humain lorsque la peau est exposée aux rayons UVB du soleil.
Dans l’organisme, les vitamines D2 et D3 sont converties en vitamine D, qui a pour rôle d’améliorer le système immunitaire et les muscles, d’éviter certaines inflammations. Elle participe également à la formation, à la croissance et à l’éventuelle réparation du squelette osseux.
Quantité de vitamine D nécessaire et carences
S’il n’existe pas de chiffres véritablement précis ni d’accord universel sur la quantité de vitamine D dont le corps a besoin, il y a en revanche certaines règles à suivre concernant l’exposition à la lumière du soleil et les aliments enrichis en vitamine D.
Ainsi, la principale source de cette vitamine étant le soleil, il est recommandé de s’y exposer entre 15 et 30 minutes par jour en évitant la tranche horaire 12 h à 15 h pendant l’été. Et en ce qui concerne l’alimentation, on trouve la vitamine D, bien qu’en petite quantité, dans la viande, les produits laitiers, les poissons gras et dans certaines margarines ou graisses de cuisson.
La carence en vitamine D peut être due à plusieurs facteurs parmi lesquels on retrouve les suivants :
- Passer moins de 20 minutes par jour au soleil ou à l’extérieur.
- Les personnes ayant la peau foncée et qui produisent moins de vitamine D.
- Les personnes qui souffrent de maladies rénales chroniques.
Une personne présentant une carence en vitamine D peut être sujette à un affaiblissement osseux et s’expose à des risques d’ostéoporose.
Aussi, avec l’avancée de la science, il est de plus en plus recommandé de surveiller son apport en vitamine D pour le rôle important qu’elle joue dans la prévenions de certaines maladies auto-immunes, cardiovasculaires et du cancer.
La vitamine D nous protège contre le cancer ?
En 2010, le pharmacologue alors président de l’Académie nationale de pharmacie parlait déjà des études menées en laboratoire et qui mettaient en évidence que la vitamine D affectait un grand nombre de gènes qui influençaient entre autres la prolifération des cellules cancéreuses.
Aujourd’hui, de nombreuses études sont menées aux quatre coins du monde sur les Hommes pour parvenir à comprendre et à prouver si la vitamine D joue un rôle dans la prévention et le traitement du cancer. Nous allons parler de deux études en particulier.
La première étude (1) est une étude réalisée au Japon sur plus de 30 000 Japonais qui ont étés suivis sur une durée de 16 ans, dont les résultats et les conclusions sont apparus dans le British Medical Journal en 2018. Les inscrits étaient des hommes et des femmes âgés de 40 à 69 ans. L’objectif était d’évaluer la possible association entre la concentration de vitamine D circulant dans l’organisme avant le diagnostic de cancer et le risque ultérieur de cancer global.
À la fin de l’étude, les résultats ont démontré qu’une concentration élevée en vitamine D était associée à un risque plus faible d’apparition de cancer et ont renforcé l’hypothèse selon laquelle la vitamine D a des effets bénéfiques dans la prévention cancer.
Si la réduction était encore plus importante pour le cancer du foie (le foie étant l’organe qui fabrique la vitamine D), elle ne concernait en revanche pas les cancers du poumon et de la prostate.
Il est tout de même important de noter que l’étude montre aussi qu’au-delà d’une certaine limite maximale de présence de vitamine D, l’effet devient totalement nul.
La seconde étude (2) a été publiée le 30 mai 2020 dans le Seminars in Cancer Biology et a été menée par Carsten Carlberg de l’École de médecine de l’Université de Finlande orientale et par Alberto Munoz de l’Université Autonome de Madrid. Il s’agit là d’une vaste étude basée sur diverses analyses et études expérimentales ainsi que sur l’ensemble des données solides qui ont pu être prouvées suite à celles-ci. Il a donc été démontré qu’il y avait des preuves solides des bienfaits de la vitamine D sur le cancer du sang tel que les leucémies et sur le cancer colorectal.
En effet, la vitamine D joue un rôle important dans la différenciation des cellules sanguines et des cellules souches des tissus qui se régénèrent rapidement comme ceux du côlon, par exemple. En revanche, un niveau de vitamine D trop faible engendre le risque que ces cellules ne parviennent pas à se différencier et se transforment alors en cellules cancéreuses. Dans les cancers de la prostate et du sein aussi, la faible présence de vitamine D était associée à un taux plus élevé de cancer.
Un bon taux de vitamine D est donc bénéfique pour la prévention de cancer, mais il n’y a en revanche que peu de preuves de son efficacité dans le traitement du cancer.
Sources
(1) https://www.bmj.com/content/360/bmj.k671
(2) https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1044579X20301140