Le tabac tue chaque année en France environ 60 000 personnes. Étant la première cause de décès possiblement évitable, de nombreuses industries se sont mises il y a quelques années à la recherche de solutions pour résoudre ce fléau qu’est la cigarette et dont la consommation ne baisse que très peu malgré les multiples et fortes hausses de prix.
C’est alors dans les années 2000, en tant que méthode de remplacement au tabac, que les cigarettes électroniques ont vu le jour et avec elles les e-liquides grâce auxquels elles fonctionnent. Dans cet article, nous allons plus particulièrement nous intéresser à ce qui compose ces e-liquide de remplissage.
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La cigarette électronique et ses avantages
La cigarette électronique est vendue en France depuis 2011. C’est un petit appareil qui a pour objectif d’aider les fumeurs à abandonner la cigarette en leur donnant la possibilité de la substituer à cette machine avec laquelle ils auront le même geste et le même principe d’inhalation et de rejet de la fumée qui est une vapeur aromatisée.
La cigarette électronique, même s’il existe différents modèles, est généralement petite, facilement transportable et composée de trois éléments permettant la vaporisation. Il y a tout d’abord la batterie rechargeable, le « clearomiseur », autrement dit le réservoir qui contient le e-liquide et la résistance qui va permettre de chauffer l’e-liquide.
Même si l’usage de la cigarette électronique est relativement récent et que nous disposons de peu de recul sur son utilisation pour savoir si elle ne représente vraiment aucun danger pour la santé, une chose est sûre : elle a de nombreux avantages.
D’après une étude de l’Agence de Santé Publique d’Angleterre parue en 2018, les cigarettes électroniques seraient à 95 % moins nocives que les cigarettes classiques. L’utilisation de ces appareils permet en effet d’éliminer les quintes de toux et d’améliorer la respiration.
Leur usage diminue le tabagisme passif, qui tue chaque année 65 000 enfants à travers le monde, et aide aussi la préservation de l’environnement en épargnant à la planète les tonnes de mégots qui mettent des années à se dégrader et qui polluent l’eau des océans et les sols.
Enfin, Santé Publique France estimait en 2017 que la cigarette électronique avait aidé 700 000 personnes à arrêter de fumer depuis son arrivée sur le marché.
La composition des e-liquides
Le e-liquide, c’est la partie de la cigarette électronique qui est dite « consommable ». C’est lui qui est à l’origine de la combustion qui crée la fumée que le vapoteur va inhaler. Mais De quoi sont composés les e-liquides pour cigarette électronique ? Bien qu’il existe une quantité extraordinaire de marques, de styles et de saveurs différentes, tous les e-liquides ont approximativement la même composition :
- L’eau pure et déminéralisée, entre 0 et 5%, qui va permettre de fluidifier le mélange.
- Les arômes, entre 3 et 15 % du liquide, qui apportent la saveur et qui sont composés soit de matières naturelles, synthétiques ou d’une combinaison des deux.
- La nicotine qui, suivant le produit, est présente à hauteur de 0 à 18 mg/ml. Elle se présente sous forme liquide et pure. Aussi, elle est obtenue grâce à l’extraction des feuilles de tabac.
- L’alcool éthylique qui est présent entre 0 et 5 %. Il sert d’exhausteur de goût, mais aussi à homogénéiser le liquide et à fluidifier celui-ci. Il va aussi permettre d’apporter une sensation de douceur dans la bouche.
- La base, qui représente 80 à 90 % du mélange et qui est toujours, ou presque, composée des mêmes ingrédients : le propylène glycol (PG) et la glycérine végétale (GV).
Décryptage de la base
Le propylène glycol : c’est un solvant sous forme liquide, incolore, presque inodore, faiblement volatile, visqueux et au goût légèrement sucré. Il est utilisé comme additif pour la conservation des aliments ainsi que dans les domaines pharmaceutiques et du cosmétique, par exemple comme excipient dans les pommades ou les sirops.
Dans le e-liquide, c’est l’élément principal de sa composition et c’est lui qui permet de produire la vapeur ainsi que d’exhausser les arômes. C’est un produit qui est non toxique pour la reproduction, non cancérigène et qui n’a jusqu’à présent montré aucune toxicité chronique ou aiguë lorsqu’il est ingéré.
La glycérine végétale : aussi appelé glycérol, c’est un composé inodore et incolore qui est généralement utilisé comme additif dans l’alimentation et dans le secteur pharmaceutique. Il se retrouve notamment dans les médicaments, les dentifrices et dans certains sprays buccaux à la nicotine. Dans les e-liquides, c’est lui qui est à l’origine de la vapeur dense et en grande quantité.
Les études effectuées sur l’ingestion de la glycérine végétale ont démontré qu’elle n’était ni cancérigène ni toxique, mais qu’elle pouvait cependant irriter les voies respiratoires et les yeux. En revanche, les effets sur son inhalation sur le long terme sont encore inconnus.
Vapoter avec ou sans arômes ?
L’utilisation de la cigarette électronique, comme nous le disions précédemment, ne remonte pas à assez longtemps pour que suffisamment d’études aient pu être réalisées sur les conséquences qu’elle peut avoir sur notre santé.
Ce que nous savons en revanche, c’est que plusieurs études ont déjà montré que le fait d’inhaler les vapeurs des e-liquides aux saveurs de fruits n’est pas forcément bénéfique pour l’homme.
Bien que ces arômes soient présents dans la nourriture industrielle, les conséquences sur l’homme ne sont pas les mêmes lorsqu’ils sont ingurgités que lorsqu’ils sont inhalés, car les voies aériennes ne possèdent pas les mêmes barrières de défenses naturelles que les voies digestives.
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